Nous nous sommes intéressés à la risographie en 2012, après avoir découvert d’autres appareils de duplications manuels (comme le miméographe et le cyclostyle que nous avons également à l’atelier). La risographie est un procédé qui permet d’imprimer relativement rapidement plusieurs exemplaires d’un même projet, en utilisant des tons directs. Chez L’abricot, nous utilisons nos risographes pour imprimer une grande variété de projets, dont le magazine Grilled cheese, un magazine de 24 pages en deux couleurs, tiré à 500 exemplaires. Nous imprimons également des affiches, des prints d’artistes, des fanzines, des cartes de visite, des flyers, et toutes sortes d’autres choses.
La risographie offre une texture d’impression particulière. Pour tirer le meilleur parti de ses possibilités, nous vous proposons ici un guide d’impression, qui explique rapidement les contraintes et propriétés de nos appareils. Vous trouverez à la toute fin nos coordonnées pour pouvoir nous contacter pour toute question.
Ce qu’il faut savoir
- La risographie fonctionne par couche de couleur, c’est-à-dire qu’une seule couleur est imprimée à la fois et qu’il faut passer la même feuille plusieurs fois dans la machine pour imprimer plusieurs couleurs.
- La risographie est un procédé d’impression à jet d’encre à froid, ce qui fait que l’encre met un certain temps à sécher (et que parfois, même après plusieurs semaines, un frottement des doigts sur le papier laissera des traces). Pour minimiser les désagréments, il est essentiel d’utiliser un papier non-couché (uncoated). Nous avons plusieurs papiers en stock et pourrons vous suggérer les meilleures options selon votre projet.
- La taille maximale du papier pouvant être imprimé est de 11 x 17 pouces. La zone maximale d’impression est de 10,5 x 16,25 pouces. Si vous prévoyez un fond perdu, la taille maximale du format final sera de 10 x 15,75 pouces.
- Les encres que nous utilisons sont spécifiques à la risographie. Nous avons plusieurs couleurs en stock et celles-ci changent occasionnellement. Contactez-nous pour savoir quelles encres sont disponibles à l’atelier. Si vous nous contactez suffisamment à l’avance et que votre projet le justifie, il peut être possible de commander des encres que nous n’avons pas déjà en stock. L’éventail des couleurs riso est disponible ici. Vous y trouverez également les équivalents Pantone, RVB et CMYK.
- Les encres sont transparentes. En les superposant et en jouant sur leurs valeurs, il est possible de créer toute une gamme de nuances.
Contraintes techniques
L’impression au riso offre une esthétique particulière (que nous aimons beaucoup!). Vous remarquerez en regardant une risographie qu’il y a beaucoup de textures dans les images et que de légers décalages se glissent parfois entre les couches de couleurs. La meilleure façon d’obtenir de bons résultats est de jouer avec les contraintes de la machine et d’en apprécier les surprises. Pour le reste :
- Les aplats ne sont pas homogènes : ils peuvent être inégaux, avec des zones claires et d’autres plus sombres, et être différents d’une impression à une autre. Un aplat à 97 % d’opacité a plus de chance d’être homogène, sans être trop éclairci. Notez cependant que dès qu’une valeur autre que 100 % est appliquée, une trame d’impression apparaîtra dans la couleur.
- Le calage entre les couches est aléatoire, bien que nous prenions toutes les précautions pour minimiser les écarts. Les yeux ne seront jamais en face des trous et il est possible que vos personnages regardent dans une nouvelle direction sur chacun des exemplaires! Dans le doute, évitez les détails trop précis (deux fines lignes superposées l’une sur l’autre, par exemple) et laissez toujours le texte sur une seule couche de couleur.
*Images extraites des illustrations de Thaila Khampo et Benoit Tardif pour le magazine Grilled cheese.
- C’est une roulette de caoutchouc qui entraîne le papier dans la machine. Celle-ci peut laisser une trace si vous imprimez un fichier en plusieurs couleurs ou en recto verso (de l’encre reste alors collée sur la roulette et se transfère à l’impression suivante). Il est parfois possible d’effacer cette trace avec une gomme à effacer si celle-ci apparaît dans une zone dépourvue d’encre.
*Les contrastes ont été accentués pour que les traces soient plus apparentes. Image extraite d’une illustration de Mathilde Corbeil, imprimée chez nous à l’été 2017.
Les différentes trames
La magie de la risographie opère dans les trames. C’est l’appareil qui trame les images (inutile, donc, de le faire lorsque vous les créez).
- Nous utilisons d’emblée la trame aléatoire qui est formée de petits points disposés aléatoirement.
- Si vous préférez, nous pouvons utiliser une des trames mécaniques proposées par la machine, formées de points alignés sur une grille. Les trames mécaniques sont un peu plus précises que la trame aléatoire et donnent des images généralement plus contrastées et plus foncées. Il est possible d’ajuster la trame mécanique pour grossir la taille des points et changer l’aspect de l’image imprimée.
La typographie
- Pour des petits caractères, nous ne pouvons pas superposer deux lignes de texte de couleurs différentes (les calages aléatoires rendront la lisibilité difficile, voire impossible).
- La typo doit être vectorisée (dans Illustrator comme dans InDesign). Nous déconseillons d’utiliser Photoshop pour traiter la typographie, car celle-ci sera pixellisée même si le fichier est exporté en PDF ou traité dans un second temps dans un logiciel de mise en page (comme InDesign).
- La couleur de la typo doit être à 100 % pour éviter qu’une trame d’impression soit visible dans les caractères.
La préparation des fichiers
La préparation des fichiers peut sembler ardue, surtout si c’est une première. Vous trouverez ici des indications de base pour le faire, mais en cas de doute, n’hésitez pas à nous contacter ou à prendre rendez-vous pour une visite à l’atelier et nous pourrons vous guider dans le processus.
Sur Photoshop :
- Regroupez les éléments à imprimer dans une même couleur sur un même calque ou dans un dossier de calques.
- Nous déconseillons d’utiliser Photoshop pour traiter la typographie, car celle-ci sera pixellisée.
- Faites-nous parvenir le fichier .psd (résolution minimale de 300 dpi).
Sur Illustrator :
- Créez un ton direct dans le nuancier pour chaque couleur que vous utilisez (vous pourrez alors changer les valeurs (%) de couleur à même ce ton direct). Tous les éléments présents dans votre fichier doivent être créés à partir de ces tons directs.
- La typographie doit être vectorisée.
- Faites-nous parvenir le fichier .ai.
Sur InDesign :
- Créez un ton direct dans le nuancier pour chaque couleur que vous utilisez (vous pourrez alors changer les valeurs (%) de couleur à même ce ton direct). Tous les éléments présents dans votre fichier doivent être créés à partir de ces tons directs.
- La typographie doit être vectorisée.
- Lorsque vous avez importez des photos dans votre document, utilisez un format TIFF auquel vous appliquerez une couleur en ton direct de votre nuancier. Si vous importez une photo en format .psd, assurez-vous qu’elle soit en mode monochrome ou bichromie ou multicouche (selon le nombre de couleurs utilisées).
- Faites-nous parvenir un assemblage InDesign.
Les prix
Plusieurs paramètres ont une influence sur le prix d’impression de votre projet. Pour toute demande de prix, contactez-nous à info@creationsabricot.com en nous indiquant les éléments suivants :
- Format du document;
- Nombre de pages;
- Nombre de couleurs (et choix des couleurs);
- Nombre d’exemplaires (notez que le coût unitaire diminue rapidement en augmentant le nombre d’exemplaires d’un même projet);
- Finition (coupe au format final, assemblage, reliure brochée, etc.);
- Délai (s’il est connu).
Si possible, ajoutez un aperçu de votre projet. Cela nous donnera une meilleure idée du travail à faire. En tout temps, n’hésitez pas à nous contacter pour toute question ou pour discuter de votre projet! Sur rendez-vous, vous pouvez également venir à l’atelier pour voir des exemples d’impression et nos choix de papier.
info@creationsabricot.com / 514-452-2132